Dans les entreprises de plus de 10 salariés, les employeurs ont l’obligation de mettre tout en œuvre pour reclasser les salariés susceptibles de faire l’objet d’un licenciement économique.
L'obligation de reclassement contraint l’employeur à mettre en place une cellule de reclassement, généralement animée par un cabinet spécialisé en outplacement, pour accompagner chaque salarié visé à retrouver rapidement un emploi.
Cet outplacement, ou reclassement, est intégralement financé par l’employeur. Son coût varie d’un cabinet à un autre et d’un salarié à un autre.
Sommaire
Lorsqu’une entreprise licencie plus de 10 salariés, elle a l’obligation de mettre en place une cellule de reclassement dans son plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) et proposer aux salariés des offres de reclassement.
Par conséquent, elle est contrainte de faire appel à un cabinet d’outplacement et de financer le coût de ce reclassement pour les cadres, mais également pour les salariés visés par un licenciement collectif.
Pour aller plus loin, découvrez notre article : Proposition de reclassement lors d’un licenciement économique : dois-je accepter un service d’outplacement collectif ? Puis-je le refuser ?
Les consultants en outplacement ont pour mission d’accompagner et soutenir ces salariés pour les aider à faire face au licenciement. Au rythme de chacun d’eux, le cabinet d’outplacement amène les salariés menacés par un licenciement collectif à construire et réaliser un projet professionnel concret et réaliste.
Phase 1
Un point information conseil est une première étape. Elle permet un premier niveau d’information : le consultant en outplacement donne au salarié les informations relatives aux mesures prévues par le plan de sauvegarde de l’emploi, ainsi que des informations sur le marché de l’emploi.
Phase 2
Puis l’antenne emploi ou la cellule de reclassement offre un accompagnement vers un retour à l’emploi rapide.
Pour y parvenir, le consultant en outplacement propose de réaliser un bilan professionnel.Grâce à ce travail d’introspection, le salarié identifie ses réorientations possibles sur d’autres métiers et prend conscience de son potentiel. Une fois le projet professionnel défini, le cabinet de reclassement, et plus particulièrement le coach, propose un accompagnement efficace à la recherche d’emploi.
Phase 3
Réalisation et rédaction d’un CV et d’une lettre de motivation, ciblage des entreprises recruteuses dans le secteur d’activité souhaité, simulations d’entretien, préparation à l’intégration au sein de l’entreprise : telles sont les missions du consultant en outplacement.
Le coût de l’outplacement varie en fonction de différents critères. Pour exemple, l’âge du salarié concerné est un élément déterminant. Plus un salarié est âgé plus la nécessité de travailler de manière approfondie sur les outils de communication sera importante. De la même manière, les profils sur les réseaux professionnels risquent de ne pas être à jour lorsque le salarié licencié collectif a plus de 10 ans d’ancienneté.La mise à jour de toutes ces données et la formation à apporter au salarié en matière d’outils de communication vont engendrer un outplacement plus long, une implication du consultant en outplacement plus importante et donc un tarif d’outplacement plus onéreux. Le niveau de responsabilité du salarié dans son ancien poste constitue également un facteur déterminant.
Plus la durée du reclassement est importante, plus le coût de l’outplacement sera élevé. Le dispositif de reclassement dure en moyenne 6, 9 ou 12 mois. Parfois, la prestation est illimitée, jusqu’à intégration complète du salarié sur le marché du travail. En fonction des cabinets de reclassement, le tarif de l’outplacement collectif oscille entre 2 000 et 4 000 € par personne.
À noter : dans le cadre d’un licenciement collectif, le financement de l’outplacement collectif est totalement assuré par l’employeur.
Avoir recours à un cabinet d’outplacement en cas de licenciement économique : une bonne décision
Faire appel à des professionnels du reclassement est la solution optimale pour :
L’outplacement collectif peut intervenir lors d’un congé de reclassement. Tout employeur de plus de 1 000 salariés qui envisage un licenciement pour motif économique doit proposer à chaque salarié concerné un congé de reclassement. Ce congé permet au salarié d’être accompagné pour retrouver un emploi.
Chaque salarié menacé par un licenciement économique est informé par l’employeur, en amont, des modalités de mise en œuvre du congé de reclassement. Si le licenciement économique est validé, l’employeur propose alors le congé de reclassement à chaque salarié dans la lettre de licenciement.
Les salariés ont 8 jours à compter de la réception de la lettre pour répondre à la proposition de congé de reclassement. Si le salarié accepte, le congé de reclassement débute par un entretien d’évaluation et d’orientation effectué par la cellule de reclassement mise en place par l’employeur. Cette cellule peut être organisée, au choix de l’employeur, par un cabinet extérieur spécialisé en reclassement.
Au cours de cet entretien, le salarié et la cellule de reclassement vont déterminer le projet professionnel du salarié, ainsi que ces conditions de mise en œuvre.Les résultats de l’entretien sont adressés au salarié et à l’employeur et fixent la durée et les actions à déployer pour le reclassement du salarié. La cellule de reclassement accompagne ensuite le salarié dans sa recherche d’emploi.
À noter : au cours de ce congé, le salarié perçoit une rémunération de la part de l’employeur et bénéficie d’un accompagnement au retour à l’emploi intégralement financé par l’employeur.